Nostalgie d’une époque…

J’aimerais parler d’un Temps, d’un temps pas si lointain,
d’un temps où le Président présidait sans fond de teint
Un temps où Politique et conviction rimaient,
où la notion d’éthique rarement se galvaudait.
En ce Temps d’idéaux, on pensait Société,
les idées voguaient haut sans penser satiété…
Un Projet pour un vote, un rêve d’utopie,
et à l’heure dite la dot, bien loin de la toupie.
En ce Temps là l’horloge, n’égrenait pas encore
leurre ou bien mensonge avec de gros raccords…
Il était bon d’aller, plein d’allant bien hâlés,
sans retour sans raté vers ses rêves à serrer,
des rêves qui s’avéraient, pas avares, plein d’ovaires,
des rêves qui s’avéraient anars et sans hiver…

On topait quel toupet pour un tapis volant
sans stéréotyper d’un air ambivalent…
en ce temps bien moins sûr, on tenait ses promesses
et la sombre censure, n’étranglait pas la Presse.
La notion de Nation irriguait toutes les veines
à tord ou à raison les pensées étaient saines
La Res était publique, la chose bien moins privée
et donc la Politique pas encore dépravée.

En ce Temps pourtant proche, l’horizon s’irisait
Agir en mouche du coche, soulevait la risée
On jouait aux échecs en pondérant ses actes
et on signait les chèques avec un peu de tact
Le Président élu conduisait son carrosse
un Septennat ténu, la main tenant la Crosse

Le Pouvoir comme moyen, pas comme finalité
servait tant le doyen à l’hospice alité
que le jeune au chômage, ou bien l’Éducation,
la Culture en hommage, la lutte contre l’Inflation.

En ce Temps révolu naissaient les radios libres,
la guillotine goulue terminait dans les livres.
La Solidarité, bien loin d’être une offense
solide hérédité définissait la France…

Que ce temps paraît loin, autre Époque, autre Ère
où l’on apportait soin, sans heurt au pauvres hères
Époque de bonnes manières, où édiles bien abscons
sortaient de leurs ornières sans un « Casse-toi pauvre con ! »
Époque de reconnaissance, au crépuscule d’une quête
où la fraîche Présidence ne bâfrait au Fouquet’s.

Éthique tellement étique qu’elle en devient diaphane
Tactique dédiée au fric, la Politique se fane…

Époque où le denier de la belle Nation France
ne servait à payer un divorce au goût rance.
Époque encore épique où perçaient les meetings
Époque de philippiques sincères loin du bling-bling.
Époque où le Pouvoir n’était pas une fin
Époque où le savoir, pas encore défunt.

Éthique tellement étique qu’elle en devient diaphane
Tactique dédiée au fric, la Politique se fane…

J’aimerais parler d’un Temps où prendre un bain de foule
s’ faisait sans régiment et puis sans bain de fouille.

Mais notre Époque hostile et tellement nombriliste,
le toc a tué le style, reste l’image nihiliste…
Diviser pour régner, ça on est passé maître,
stratégie d’araignée pour détruire les êtres.
Quand la forme chasse le fond, ne demeure que le vide
et la France touche le fond, Président bien avide…

Éthique tellement étique qu’elle en devient diaphane
Tactique dédiée au fric, la Politique se fane…

Nostalgie d’une Époque où les politiciens
n’exhibaient pas leurs Tocs comme on sort son chien.

Nostalgie d’une Époque peut-être idéalisée
Époque pas en loque d’ respect pour l’Élysée…

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