Art triste

C’est un bien vil artiste contemplant son art triste
Que le Dieu de la Guerre devant des corps autistes
Cadavres ou gueules cassées, infirmes à tout jamais
Dans un enfer offert contre des cris d’orfraie.

On s’étripe, on se tue pour à peine quelques mètres
Triomphe de la vertu, on extermine les traîtres
A Verdun, en Irak ou bien à Dien Bien Phu
Austerlitz austère claque, les indiens deviennent fous

Sur tous les continents il a fallu se battre
Pour la gloire éphémère d’un dictateur en plâtre
Violent Mégalomane au charisme populaire
Au triste nom de Bush, de Pol Pot ou d’Hitler
Staline, Robespierre, Cortes, Napoléon
De Mao à Ramses, Qin ou Agamemnon…
Dictatures bien fétides, conquêtes, inquisition
Génocide breveté, on épure la Nation…

Et tout ce sans pourquoi ? Pour entrer dans l’Histoire
Comme Empereur, comme Roi, comme Tyran, comme Barbare
Crédulité risible si n’était criminelle…
Le sable devient cible et les frontières frêles
Puis les châteaux s’écroulent, la paix un jour revient
Et le temps qui s’écoule jouera les chirurgiens
Pour panser les blessures, cautériser les plaies
A la saveur si sûre, au faciès si laid…

La Guerre hagarde et gore, le plus souvent raciste
Artiste de la mort, contemplait son Art triste…

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